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23 septembre 2006

ERP opensource dans les entreprises.

Choisir une nouvelle solution ERP n'est pas une tâche facile : les solutions sont nombreuses et il faut miser sur le bon numéro tant le marché continue à se concentrer. Comment le chef d'entreprise doit-il s'organiser pour choisir la solution qui va le mieux évoluer avec son entreprise dans les 10 ans à venir ?


Le cahier des charges, assurance tout risque

Le cycle traditionnel de sélection d'une solution ERP passe par la rédaction d'un cahier des charges visant à recenser les besoins des utilisateurs, la sélection de solutions du marché, l'analyse des réponses au cahier des charges, l'élaboration d'une short-list, l'organisation de démonstrations et enfin le choix de la solution. Bien souvent, l'entreprise n'ayant pas les moyens de rédiger elle-même son cahier des charges par manque de temps ou de compétences, elle doit de plus se lancer dans la recherche d'un conseil externe qui pourra l'accompagner dans sa démarche. Au final, on arrive ainsi à un cycle de sélection dont la durée oscille entre 4 à 6 mois. La longueur de cette période a des incidences non négligeables pour l'entreprise : coût de mobilisation des collaborateurs dont l'implication est indispensable, risque que les besoins exprimés ne correspondent plus à la réalité au moment du choix final… Pourquoi toutes ces étapes? Parce que le choix d'une solution ERP engage l'entreprise sur le long terme. Mais surtout, parce que le paiement des licences ERP se fait dès le départ, à l'achat ou à l'installation, et non pas au démarrage 6 à 9 mois plus tard. Dans le cas où l'entreprise se serait trompée dans son choix, il est quasiment impossible de revenir en arrière. Le cahier des charges a donc pour objectif principal de pallier au risque financier - lié à l'achat des licences- encouru par l'entreprise.


Avec l'arrivée des logiciels libres, les risques ont diminué

Dans les années 90, les logiciels ERP n'offraient pas tous les mêmes fonctions. 15 ans plus tard, les offres des éditeurs ont atteint une maturité telle que l'ERP est devenu à présent une commodité. Tout ERP propose des modules paramétrables de gestion des activités commerciales, achats, logistique, production et comptabilité. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle les ERP libres émergent à présent. Ces ERP nouveaux se basent sur les mêmes modèles de données que leurs aînés mais présentent des particularités en terme de distribution : ils sont régis par une licence qui impose la mise à disposition gratuite du code source. Même si l'open source ne se limite pas à la gratuité du logiciel, il faut reconnaître que ce modèle permet de réduire considérablement les risques financier du projet : absence de coût de licence, engagement progressif de ressources avec possibilité à tout moment d'arrêter le projet, indépendance vis-à-vis de l'éditeur et des migrations. Dès lors, pourquoi continuer à s'assurer contre un risque qui n'existe plus ?
Mais ce n'est pas tout ! Le risque d'échec d'un projet ERP réside non seulement dans le manque d'adéquation de l'application aux processus de gestion de l'entreprise mais également dans le manque de maîtrise de l'application par les utilisateurs ou le prestataire. Le recours à un ERP Open source permet de diminuer ce risque en ré-investissant les économies faites sur les licences dans des postes de formation, personnalisation et conduite du changement.


Le pilote, la nouvelle police d'assurance des patrons modernes

Les entreprises qui évaluent un ERP Open Source se retrouvent projetées dans un modèle nouveau, où elles ont enfin la possibilité de maîtriser leur choix de A à Z : elles peuvent télécharger le logiciel depuis Internet, accéder aux forums de discussion, tester directement le logiciel voire le modifier.
De fait, elles ne sont plus dépendantes de l'éditeur pour accéder à l'information qui leur est nécessaire pour évaluer la solution. On passe d'un modèle « push » basé sur le marketing à un modèle « pull » basé sur la transparence.

Plutôt que de « boire » les paroles de l'éditeur ou baser son choix sur des suppositions, l'entreprise a désormais la possibilité de se faire sa propre opinion sur le logiciel en réalisant un pilote. Un pilote consiste à tester concrètement l'application par rapport aux processus critiques de l'entreprise : nul besoin de passer du temps à évaluer les 80% de fonctions communes à tout système ERP, l'entreprise peut se concentrer directement sur la flexibilité offerte ou non par l'application pour traiter les processus qui la caractérisent le mieux.
Parmi les avantages multiples que l'entreprise va pouvoir retirer de cette expérience, on peut souligner la réduction du risque d'erreur et le gain de temps : le pilote permet de raccourcir le cycle d'évaluation en cumulant expression de besoins, tests et formation. Lorsqu'à l'issue du pilote l'entreprise confirme son choix pour la solution, son projet est d'ores et déjà formalisé. Elle dispose d'un modèle qu'elle peut directement enrichir.

Le recours à un intégrateur spécialisé peut quant à lui permettre de gagner davantage de temps dans cette étape, en s'appuyant sur son expertise de la solution mais également des projets déjà réalisés.

Il n'existe pas de risque zéro mais l'ERP open source donne désormais les moyens aux entreprises de réduire le risque au minimum.

Par Pierre SPILLEBOUDT

Président du groupe Audaxis, prestataire de services en solutions open source dans le domaine de la gestion d'entreprise et de l'Internet.
http://www.audaxis.com

http://www.progilibre.com

18 septembre 2006

La Cour de cassation utilise SPIP pour son site internet


SPIP est le système de publication développé par le minirézo pour la gestion du site uZine. Nous le livrons à chacun, sous licence de logiciel libre (GPL). Vous pouvez donc l’utiliser librement pour votre propre site, qu’il soit personnel, associatif, institutionnel ou marchand.

L'open source devient de plus en plus utilisé sur internet.

Le groupe Jouve, spécialiste du traitement de l’information , confirme son expertise sur le secteur de l’Internet et des logiciels libres en accompagnant la Cour de cassation dans la conception et la réalisation de son nouveau portail www.courdecassation.fr.

La Cour de cassation est la plus haute juridiction de l'ordre judiciaire français et est unique pour toute la France. Siégeant dans l'enceinte du Palais de Justice de Paris, elle ne constitue pas, après les tribunaux et les cours d’appel, un troisième degré de juridiction, mais est appelée à dire si, en fonction des faits qui ont été souverainement appréciés dans les décisions qui lui sont soumises, les règles de droit ont été correctement appliquées par les juges. La Cour de cassation ne se prononce donc pas sur les litiges qui ont donné lieu aux décisions qui lui sont déférées, mais sur ces décisions elles-mêmes.

Afin de moderniser sa présence sur internet et de répondre efficacement à la forte croissance du nombre de visites sur son portail (multipliées par 10 ces 3 dernières années), la Cour de cassation, sous l’impulsion de son premier président Guy Canivet, décide de repenser son site Internet, en le restructurant et en proposant un accès clarifié à ses contenus.
En effet, la volumétrie et la complexité des contenus associées à une croissance importante des mises à jour imposaient de repenser l’organisation éditoriale et ergonomique existante. Cette refonte devait également intégrer de nouvelles technologies pour simplifier la gestion des mises à jour côté administrateur.

Pour ce faire, après avoir lancé un appel d’offres, la Cour de cassation a sélectionné Jouve pour son offre globale ( conception, développements, intégration de contenus, hébergement, maintenance applicative et corrective ).

Dans ce contexte, après avoir identifié avec la Cour de cassation les nouveaux facteurs clés de réussite de ce site, et analysé le fonds documentaire existant (plus de 8000 pages html), les équipes de Jouve ont su optimiser l’organisation des contenus, les hiérarchiser, et les mettre en scène dans une nouvelle approche ergonomique.

Sur la base des gabarits définis, Jouve a développé un outil de gestion de contenu permettant de gérer simplement et en toute autonomie ses mises à jour. (historiquement les mises à jour s’effectuaient de manière non structurée et ne permettaient pas à la Cour de cassation de valoriser ses différents fonds ).

Pour atteindre l’ensemble de ses objectifs, les équipes du groupe Jouve, qui bénéficient d’une expertise reconnue en matière d’intégration de portails basés sur des technologies Open Source, ont su associer et paramétrer des briques complémentaires et aisément adaptables aux besoins spécifiques de son client (notamment en termes de gestion de contenu).
Développé en php, ce nouveau portail s’articule autour du moteur de recherche Lucene, de la solution de gestion de contenu SPIP Agora et de différentes bases de données MySql.

Pour garantir le succès et l’efficacité de ce déploiement, Jouve a réalisé l’intégration initiale des contenus existants et a dispensé des formations aux équipes de son client. Ce transfert de compétences permet aujourd’hui à la Cour de cassation de disposer efficacement de son outil pour ses futures mises à jour.

En refondant son portail, la Cour de cassation a souhaité :

  • moderniser la charte graphique de son site ;

  • se doter d’un site dynamique, lui permettant notamment de favoriser la remontée en page d’accueil d’informations de premier plan ;

  • réorganiser l’organisation des contenus, accessibles par un nombre limité de rubriques et améliorer l’ergonomie du site pour favoriser notamment l’accès à la jurisprudence et aux colloques organisés par la Cour ;

  • faciliter la navigation sur le site par la mise en place d’un moteur de recherche ;

  • enrichir le portail par la mise de contenus nouveaux (données statistiques, liens vers les sites de cours suprêmes de l’Union européenne et du reste du monde), en plus des contenus presque tous repris de l’ancien site.

Au delà de cette refonte, la Cour de cassation a confié de nouveaux déploiements à Jouve. Ainsi, un forum de discussion sur son prochain cycle de conférences Risques, assurances, responsabilité, ouvert au public, un accès aux notices biographiques des magistrats l'ayant composée depuis la création du Tribunal de cassation en 1790 et un accès personnel de chaque partie au déroulement de son affaire d’avant la Cour de cassation seront mis en ligne à compter de la fin d’année 2006.

source www.jouve.fr.