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05 février 2007

un informaticien au chômage est forcément mauvais

L'informatique recrute même des chômeurs !

Confrontées à la pénurie, les SSII se décident enfin à ouvrir les vannes de leurs recrutements. La palme revient à Avolys qui forme des chômeurs en fin de droits GRATUITEMENT !

Environ 40 000 postes à pourvoir en 2007 et 38 000 informaticiens au chômage : l'équation semble d'une simplicité élémentaire. Pourquoi les recruteurs informatiques crient-ils autant à la pénurie ces temps-ci ? Parce que le recruteur informatique moyen rechigne à embaucher un demandeur d'emploi, tout simplement.

Heureusement, la pression de cette fameuse "pénurie " pousse les SSII à élargir le champ de leurs recherches de profils. Impossible désormais de se contenter de déloger un informaticien en poste, il faut aller les dénicher là où les concurrents n'iront pas ou iront moins facilement.

Première source traditionnelle dans le secteur lorsque les affaires marchent bien : les jeunes issus de cursus scientifiques et donc non informatiques : chimie, mathématiques, géographie… les universitaires de tous poils fréquentent actuellement assidument les services recrutement des SSII. Avec bonheur, semble-t-il.

Deuxième piste : les Bac +2. S'ils se font plus rares – ils ont tendance à poursuivre leurs études au moins jusqu'en licence – ils trouvent aujourd'hui davantage de débouchés dans le secteur, notamment grâce aux centres de services créés ces dernières années en province.

Dernière piste empruntée tout récemment : les demandeurs d'emploi. Jusque là totalement dédaignés par les SSII – qui considéraient qu' « un informaticien au chômage est forcément mauvais » - ils retrouvent aujourd'hui les faveurs des recruteurs. Faute de mieux ?

Accenture vient de signer une convention avec l'Anpe : « Face à un environnement extrêmement compétitif, Accenture a la volonté d'élargir le cadre des profils recherchés et d'ouvrir ses portes à des diplômés non informaticiens (Bac +2 à Bac +4/5) auxquels elle apportera une formation spécifique afin de satisfaire aux exigences des postes à pourvoir », indique le communiqué. La SSII s'appuie sur le dispositif « Nos quartiers ont des talents », favorisant du même coup la diversité dans l'entreprise.


Des formations gratuites pour les demandeurs d'emploi 3 à 4% des cv ont les compétences

Première étape de la démarche : Avolys s'est appuyé sur Microsoft pour mesurer le déficit de profils d'un côté et de compétences de l'autre. « Nous avons analysé 17 000 CV sur la plate-forme emploi de Microsoft, ainsi que les offres d'emploi. Notre conclusion : le taux de couverture – c'est-à-dire le nombre de profils répondant aux offres – n'est que de 3 à 4% », raconte Pierre François, le Pdg d'Avolys. Résultat : les informaticiens n'ont pas les compétences nécessaires. D'où l'urgente nécessité de la formation.

« Parmi les CV, nous avons détecté deux sortes de profils, explique Pierre François : ceux qui pouvaient être opérationnels après une formation d'un mois environ consistant en une mise à niveau et un apprentissage des langages actuels. Une autre partie requiert une formation plus conséquente d'environ trois mois ».

Une fois ces deux populations identifiées, Avolys délivre les formations adaptées aux demandeurs d'emploi. Et sa démarche frise l'incroyable : tout d'abord elle ne concerne que les chômeurs non indemnisés. Fin de droit, RMI ASS… Les heureux élus sont ceux pour qui l'ANPE ne fait plus rien.

D'autre part et surtout : Avolys offre – au sens propre du terme – une formation de reconversion à ces individus porteurs d'un potentiel avéré. La formation ne sera payée – par le candidat lui-même ou plus souvent par l'entreprise recruteuse - que si le candidat trouve un emploi à l'issue du cursus. Autrement dit, cette reconversion fait l'objet d'une rémunération au résultat. Du jamais vu !

« Nous choisissons de prendre le risque : c'est gratuit pour ceux qui ne trouvent pas de boulot », confirme Pierre François qui poursuit : « nous faisons notre sélection sur l'employabilité des personnes, non sur leurs diplômes. Un bon développeur autodidacte, on le prend. On prend même des gens de 55 ans. Nous avons monté cette opération en partenariat avec Microsoft qui nous soutient très activement, ainsi qu'avec des cabinets de placement direct ».

C'est un beau coup de pub qui montre sur un marché de l'emploi que seul ceux qui travail peuvent trouver un emploi. Un contresens ?
Pas un mot sur les freelances ?